Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
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L'HOMÉOTHERMIE 53
TerRoINE et Mie Derpecn [190] ont étudié la question de l’intensité des échanges des poïkilothermes en fonction de leur taille, interspécifiquement et intraspécifiquement. Leurs résultats concernant les grenouilles, les tanches et les anguilles ne parlent pas plus en faveur d’une proportionnalité des échanges au poids qu’à la surface. Il y a cependant à l’intérieur de chaque espèce une tendance marquée des échanges à diminuer avec l’accroissement de la taille, les échanges étant évalués par unité de poids. Les auteurs concluent cependant que la loi des surfaces est exclusivement une loi d’'homéothermie.
Mazes [134], qui a étudié à fond les échanges énergétiques de la grenouille, démontre toute l'importance de l’état de ces poïkilothermes (captivité, mouvements, accoutumation à l'appareil respiratoire) dans la mesure de leurs échanges. Prenant une série de précautions, il montre que l'intensité en général plus élevée des échanges des animaux de faible taille tient à leur plus grande mobilité. Lorsque celle-ci est supprimée, la dépense est rigoureusement proportionnelle au poids. Selon cet auteur c’est donc la « loi des masses » qui régirait l’intensité des échanges au sein d’une même espèce poïkilotherme.
Il est très difficile d’obtenir chez les poïkilothermes des valeurs comparables de leur métabolisme de repos, celui-ci étant tellement faible par rapport aux échanges de fond des homéothermes, que tous les facteurs pouvant le modifier, le mouvement surtout, ont une répercussion beaucoup plus forte que chez ces derniers.
Les recherches plus récentes, notamment celles de Bennet [17] plaident en faveur d’une « loi des surfaces » régissant le métabolisme des poïkilothermes dans le même sens que celui des homéothermes. De même des recherches calorimétriques de RuBner [176 bis] sur les poissons il ressort que les échanges par unité de poids sont d'autant plus élevés que l'animal est plus petit. En rapportant la dépenseén ergétique à la surface corporelle, on voit les grandes différences obtenues par unité de masse « disparaître presque complètement, quoique la concordance ne soit pas aussi complète que chez les animaux à sang chaud, d’une part parce que l’on n’est pas maître de Pétat nutritif, de l’autre parce que les animaux ne peuvent être tenus complètement immobiles ». Cette dernière remarque enlève presque toute valeur à ces expériences de Rugner et on est en droit de se demander si la plus grande intensité des échanges des