Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

10 LA THERMORÉGULATION

la thermorégulation chimique peut atteindre chez l’homme endurei au froid l'ampleur qu’elle a chez les animaux, LEFÈVRE en a donné suffisamment de preuves. Toutefois la thermorégulation de l’homme dans la plupart des conditions climatiques ne saurait être exclusivement physiologique. On ne peut imaginer l’existence de l’homme dans les pays à température variable ne reposant que sur sa thermorégulation physiologique, subissant les variations du milieu thermique sans modifications du vêtement et sans chauffage de son habitation, comme c’est le cas des animaux homéothermes, quoique eux-mêmes contribuent par leur industrie (nids, refuges) à la fonction physiologique de la thermorégulation.

Il semble bien que l’industrie humaine, produit de l'intelligence, entre dans le cadre des fonctions physiologiques en se substituant aux mécanismes physiologiques proprement dits. L’homme règle son homéothermie aussi bien par son intelligence que par ses fonctions automatiques spéciales. De même que l’alimentation de l’homme, dans l’extension géographique et la densité actuelle de . l'humanité, m'est possible que grâce à l’expérience et au savoir humains, de même sa thermorégulation dans les mêmes conditions compte sur ces qualités de l’esprit devenues indispensables au point de vue physiologique. Cette part de plus en plus importante que prend le cerveau aux dépens d’autres organes ne peut être considérée comme une dégénérescence que dans la mesure que l’on considère comme telle les autres substitutions des fonctions organiques dans le mécanisme de la vie.

2. LA THERMORÉGULATION CHIMIQUE ET LE MILIEU THERMIQUE D'ADAPTATION.

Chez un même individu la courbe de la thermorégulation chimique variera dans le sens indiqué plus haut avec les modifications des facteurs réglant la déperdition calorique : vêtement, plumage, fourrure, ete. Le dindon, d’après Lerèvre [121], a deux courbes de thermorégulation, l’une correspondant au plumage d’été, l’autre au plumage d’hiver.

En dehors de cette variation de la courbe de la thermorégulation chimique en rapport avec le pouvoir déperditeur calorique de la surface, il y a des modifications de la thermorégulation chimique d’un