Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation
14 LA THERMORÉGULATION
rapport à celle obtenue pour l'adaptation aux températures moyennes, indique une calorification plus intense vers les températures basses et moins intense vers les températures élevées, ce qui est favorable aussi bien au point de vue de la lutte contre le froid que de celle contre le chaud (Grara et GELINEO [82]).
3. LA THERMORÉGULATION CHIMIQUE DANS LA SÉRIE DES HOMÉOTHERMES.
La thermorégulation chimique est développée chez les homéothermes primitifs tels les monotrèmes au même degré que chez les mammifères supérieurs, tandis que la thermorégulation physique semble leur faire défaut : absence de glandes sudoripares, de phénomènes vaso-moteurs superficiels et de polypnée thermique. Aussi peut-on admettre que la thermorégulation chimique est la forme la plus ancienne du mécanisme de l’homéothermie (MarTIN [139]). La régulation physique aurait été ajoutée ensuite.
Chez les jeunes homéothermes la thermorégulation chimique apparaît avant la thermorégulation physique (p. 47).
S'il est vrai que chez l'homme la thermorégulation est surtout physique, on aurait un cas d’évolution de la thermorégulation ch1mique primitive vers la thermorégulation physique acquise postérieurement. En réalité, l’homme tend vers la thermorégulation artificielle, vers l’exohoméothermie (1e fascicule p. 6).
4, LE TRAVAIL MUSCULAIRE ET LA THERMORÉGULATION CHIMIQUE.
Le travail musculaire est accompagné de produetion de chaleur. Si l’homéotherme se trouvant au repos à sa neutralité thermique se met à produire du travail musculaire, il sera forcé de faire jouer sa thermorégulation physique pour éviter l’hyperthermie. Mais s’il se trouve à des températures inférieures à sa neutralité thermique, produisant par conséquent une certaine proportion de chaleur réglable de sa thermorégulation chimique, celle-ci sera remplacée, calorie par calorie, par la chaleur du travail musculaire. Elle pourra être remplacée en partie ou en totalité, ou même au delà. Ce dernier cas a lieu lorsqu’à une température ambiante à laquelle nous avons