Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812

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brant et renversant tout ce qui fait obstacle (4). x

Soudain, et plus prompts que la parole, les deux escadrons de service (chasseurs et grenadiers de la garde), à la tète desquels s’est élancé le général Rapp, se mettent à la poursuite de cette bande désordonnée. C’est dans cette mèlée qu'Emmanuel Lecoulteux, aidede-camp du prince de Neuchâtel, s'étant armé d’une lance qu'il venait d’arracher à l’un des Cosaques, trompa l'œil d’un grenadier à cheval de la garde, qui, le poursuivant à son tour, le perça d’un coup de pointe : la lame, par miracle, passa sous la clavicule sans offenser l’artère. |

L'Empereur, après avoir atteint la hauteur de Malojaroslawetz, parcourut un

(1) L’hetmann Platoff avait souvent dit qu’il amènerait vif l’empereur Napoléon à Saint-Pétersbourg. Il avait en effet promis 400 mille roubles an Cosaque qui le prendrait.