L'abbé Louis Bailly : 1730-1808

30 L'ABBÉ LOUIS BAILLY.

taire, dit-il, la mère du citoyen ici présent se meurt à Labruyère, elle m'a demandé pour tester, voici mes témoins. Passe-nous à l’instant, ou je dresse procès-verbal. » Le passeur fut ébranlé ; un écu fit le reste.

À Labruyère, les deux prêtres restèrent cachés chez la mère du brave paysan, et Foisset s’aventura seul jusqu’à Dôle. La nuit venue, il pénètre dans la ville, cherchant à y louer à prix d'or cheval et voiture. Il se rend à l'auberge de la poste; mais, dans la pénombre, que voit-il? Sur la table, il reconnait les pistolets des deux prêtres qui l'ont quitté la veille; puis apparaissent des gendarmes, et enfin MM. Virely et Grozelier eux-mêmes. Promptcomme l'éclair, Foissets’élance sur la table, saisit les pistolets, met en joue les gendarmes et les tient immobiles et terrifiés, pendant que les prisonniers s’enfuient. Revenus de leur