L'année de la peur à Tulle

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paru ? Lorsque tout était appaisé et que les insurgents avaient été intimidés par la fermeté de la garde nationale de Tulle. Les autheurs de la lettre au redacteur des Annales politiques présentent le paisan de la province sous un aspect de tranquilité et de douceur, et c’est en cela seul qu'ils ont dit vrai; la commune de Tulle est même très fortement persuadée qu’ils n’auroient commis aucune violence s’ils n’y avoient pas été excités par les ennemis de la Révolution. Maïs malheureusement elles existent ces violences et quoiqu'en disent les sieurs Serre et Lachèze les informations en fourmillent et en presentent d’un genre à faire craindre les suittes les plus désastreuses, si elles n'avoient été arrêtées promptement. On a commencé par des plantations de mais, on a planté ensuitte des potences avec menace d’y attacher ceux qui payeraient la rente, on à fini par saccager, à main armée, les chateaux et les maisons des particuliers, à faire feu sur la maréchaussée et les milices nationales qui vouloient dissiper les attroupements. On ne parle pas de la destruction des étangs et des bans dans les eglises, dans une grande partie de la province.

7e Enfin les députés sont authorisés et requis de se présenter à la Commune de Paris pour l’assurer de la droiture et de la pureté des sentiments du corps municipal et de la garde nationale de Tulle, de lui présenter un mémoire circonstancié, appuyé des pièces justificatives, contenant, dans le plus grand détail, tout ce qui s’est passé dans la province pendant les insurrections qui les ont infestées. Enfin de supplier cette Commune d'écarter les idées tiranniques, inhumaines et aristocratiques qu’on a jetté sur la commune de Tulle. Cette ville s’est toujours distinguée par le patriotisme le pius décidé, elle vient de le consacrer par un zèle des plus ardents à prêter le serment civique, sur une simple invitation de cette municipalité. Les députés agiront de tout leur pouvoir pour eugager cette Commune à rendre son estime et son amitié à des citoyens qui en sont dignes et qui se feront toujours une gloire de la mériter.

Au surplus, messieurs les députés sont authorisés par la présente délibération à faire toutes les dépenses qu’ils jugeront convenables pour frais d'impression et autres qu'ils jugeront nécessai-