L'année de la peur à Tulle

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1.560 livres, mais la municipalité, la trouvant insuffisante, il fut décidé qu'une somme de 840 livres serait emoruntée pour compléter celle de 2 400 livres, jugée nécessaire aux deux dépulés. Sur la demande qui lui en fat faite par l'administration municipale, M. Brossard, notable, voulut bien en faire l'avance. Le compte se liquide done, au 19 août 1790, par une somme de 1.281 livres et 7 sols due à MM. Melon de Pradou et de SaintPriest. Mais une note ajoutée, dela main de M. de SaintPriest, au registre des délibérations du Conseil général de la commune, à la date du 16 août 1790, porte :

Je soussigné, faisant tant pour moi que pour M. Melon Pradou, déclare que les officiers du présidial de cette ville ont remis à M. Melon Pradou la somme de cent soixante quatorze livres, ce qui réduit les avances des deputés extraordinaires à la somme de onze ceus sept livres sept sols.

A Tulle, le trois décembre mil sept cens quatre vingt dix.

ST=PRIEST.

Pour en terminer avec ces dépenseset ces dettes, disons que la somme empruntée à M. Brossard fut remboursée en avril 1790 et que ce remboursoment fut prélevé sur les fonds prêtés par les citoyens de la ville pour alimenter le grenier public ! comme l'indique la délibération prise par le Conseil Le 25 avril 1790 (1).

Quel singulier virement de fonds |

Le jour même où fut prise la longue délibération que nous venons de reproduire, le Conseil général de la commune tint une troisième séance dans laquelle il fut décidé

(1) Tous ces faits sont relatés dans les divers procès-verbaux du Conseil général de la commune de Tulle, volume D, 1, 1785-1792, des Archives de la ville,