L'année de la peur à Tulle

Rs

situation seigneuriale dominante en notre pays du BasLimousin, au moment où vont se dérouler les évènements révolutionnaires.

C'était une des filles de Mérigonde, mariée à un sieur Dominique Dubois, chevalier, seigneur baron de SaintHilaire, Favars, Chameyrac, Saint-Germain-les-Vergnes, Saint-Mexant et autres lieux qui possédait la seigneurie à cette époque (1).

Reprenons notre récit et voyons pourquoi, le 24 janvier 1790, le commandant de la maréchaussée faisait appel à la municipalité de Tulle et lui demandait main-forte.

Des gens malintentionnés avaient projeté de pêcher l’un des étangs de Favars, et le dimanche 24 janvier 1790, ils s'étaient rendus sur la chaussée de l'étang de Lachamp pour mettre leur projet à exécution. C'était l'heure de la messe à Saint-Germain, comme à Favars, etles militants des environs s’y rendaient. En passant par Combroux, voyaut quelques personnes sur la chaussée de l'étang de Lachamp, ils s’y arrêtèrent. Un groupe se forma qui bientôt devint un rassemblement, tant sur les bords de l'étang que sur la chaussée elle-même.

Mme la baronne de Saint-Hilaire qui était, aves son frère, à son château de Favars, se croyant menacée dans ses possessions, fat prévenue dès le matin et dépêcha à Tulle pour obtenir l'assistance de la maréchaussée.

A dix heures du matin la gendarmerie à cheval était arrivée et se trouvait en présence d'un attroupement d'hommes et de femmes en habits des dimanches, Les hommes étaient porteurs de bâlons, comme l’étaient toujours nos paysans autrefois, coutume qui d’ailleurs n'est pas encoie complètement perdue. Quelques-uns avaient

(1) Arch. de la Corrèze, B. 1803.