L'année de la peur à Tulle

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Sur.la demande des commissaires, chaque municipalité prit l'engagement de requérir leurs gardes municipales respectives au cas de nouvelles attaques à la propriété et, si besoin était, de faire appel aux municipalités voisines pour obtenir main-forte contre les délinquants. Enfin elles s'engagèrent à informer, sans délai, le Directoire du district pour obtenir les secours nécessaires.

À quatre heures du soir, toutes les troupes étaient de nouveau rangées en bataille à l'entrée du bourg; les deux commissaires à cheval les félicitèrent de leur zèle et de leur pairiotisme. La dislocation de la force publique se fit aussitôt après.

Arrivées sur la place de la Fédération de Tulle, la garde nationale et la gendarmerie reçurent de nouveau les félicitations des commissaires.

Tout est bien qui finit bien! ainsi que l’écrivait l’immortel Shakspeare. Le mal était conjuré. Les craintes de M. de Saint-Hilaire et au Directoire du département ne s'étaient pas réalisées et les gardes nationales de Tulle et Jde Brive avaient fait une promenade militaire et déjeuné sur l’herbe !

Ii n’en est pas moins vrai cependant que depuis 1739, l’ouverture des étangs de tout le département était décidée périodiquement et avec une certaine régularité, par les gens avoisinant ces pièces d'eau. Il est utile de le répéter, l’appât du poisson à s'approprier n’était pas le mobile dominant dans ces diverses tentatives. Les paysans se plaignaient des étangs parce que, disaient-ils, ils nuisaient à leurs récoltes, et surtout parce que Les propriétaires avaient jadis profité de leur autorité pour exhausser les chaussées malgré les plaintes des riverains. Ceci était