L'atomisme d'Épicure
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rie originale (r). Après cela Arnim a énoncé la même opinion, ne citant ni Güdeckemeyer, ni Windenberger, dans son petit ouvrage EÉpikur’s Lehre von Minimum. Mais Arnim a développé plus largement sa supposition et s’est efforcé de la vérifier à l'aide des textes, quoique lui aussi n'ait pas donné l'exposition complète de cette doctrine. Enfin, M. Robin, dans son commentaire sur De rerum natura, l'a très savamment interprété (2).
Nous allons d’abord exposer la doctrine obscure du minimum dans tous ses détails,et après cela nous essayerons de résoudre la question de savoir si elle est une contribution originale d'Epicure à l’atomisme ou non.
La théorie du minimum que nous trouvons dans la Letlre à Hérodote était sans doute complètement développée dans les autres ouvrages d’Epicure. D'abord dans le xeoi quoews qui contenait toutes les idées physiques du philosophe; puis dans les ouvrages rep drôuov xoù xevot et eo this ÊV Ti] GTOU YOVIOG. Ce dernier était, comme on peut Je conclure par le titre, certainement consacré à cette doctrine.
Epicure soutient que les atomes ne sont pas les derniers éléments de la matière, mais que ce sont les minima dont l'atome est composé.
Le minimum sensible était le point de départ d'Epicure pour ses déductions sur les minima dans l'atome. D'après sa conception le minimum sensible n’est ni tout à fait semblable à un corps dont les parties sont susceptibles de déplacement, ni tout à fait différent de lui; il a, d’une part, une ressemblance avec ce corps, mais, d'autre part, on ne peut pas discerner des parties en lui. Quand, par suite de cette ressemblance, nous croyons distinguer en minimum sensible des parties, nous sommes obligés de les, imaginer comme élant d’égale grandeur. Quand nous examinons ces parties l’une
(4): Cf. Suscipitur Epicuri defensio in physicis, p. 49-53. (2) Cf. tome L, p. 129-151; 153-154; 281-282.