L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

190 L'ÉCOLE DE MARS

La veille, un tiers des élèves avait occupé les hauteurs de l’Hautie et passé toutle jour etla nuit à seretrancher. Les deux autrestiers attaquèrent la position sous les yeux de Moreau et de Bouillerot. Les représentants exultaient et sur un ton triomphant, dans unelettre qu’ils dataïent du quartier général de Poissy, ils écrivaient à la Convention: « Nous avons bien employé notre séjour ; la pratique marche avec la théorie, et le général ne fait aucun mouvement sans faire remarquer aux élèves les suites quien résultent (1). »

Le 15 octobre, l'École revenait aux Sablons. Les postes et gardes remplirent les fossés et les tranchées. Une partie des élèves mit les tentes à bas, les ploya après y avoir enveloppé les mâts, les piquets et les maillets, les porta sur les voitures. D’autres comblèrent les trous des cuisines. D’autres détruisirent les ouvrages de campagne. « Ils ne peuvent, disait Chanez, quitter le camp des Grésillons sans rétablir les terres dans l'état où ils les ont trouvées; il en résulteraitdes réclamations infinies qui entraîneraient des indemnités onéreuses pour la République, » et il les exhortait à vaquer quelques instants à cette be-

(1) Monileur du 17 octobre (lettre du 43).