L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

FERMETURE DE L'ÉCOLE 235

de toutes les dégradations; il reçut cent vingtcinq livres par mois et logea gratuitement dans une des maisons nationales de la porte Maillot; il était sous l'autorité de la commission des travaux publics. Mais on constata bientôt qu'un seul gardien ne suffisait pas. Un second fut nommé, à raison de cent livres par mois. Les brigades de gendarmerie de Neuilly, de Passy, de Colombes, de Clichy durent en outre faire la nuit de fréquentes patrouilles autour des bâtiments de la plaine des Sablons.

Le temps s’écoula. Ce qui restait de l’École fut abattu, vendu. En 1795, un camp s’établissait aux Sablons, et c’est là que le chef d’escadron Murat courut chercher l'artillerie qui décida au 143 vendémiaire la victoire de la Convention. En 1797, cette plaine stérile devenait, comme dit Mercier, un palais d’Armide : on y voyait des bosquets qui, le soir, resplendissaient de lumières et un magnifique pavillon, un Colysée où d’élégants wiskis amenaient aux accla-

mations de la foule les jolies femmes de Paris.