L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

LE RÉGIME DE L'ÉCOLE 67

L'École devait comprendre d’abord trois corps ou milleries, formés chacun de mille jeunes gens. Mais le nombre desélèves dépassales prévisions. Il fallut créer un nouveau corps, la quatrième millerie, qui compta quatre cents sujets et qui fut dissoute à la fin de septembre (1).

Chaque millerie se composait de dix centurtes.

Chaque centurie se divisait en dix décuries, chacune de dix hommes.

Ces divisions par mille, cent et dix facilitaient, disait-on, les opérations d’ensemble: elles étaient fondées sur le système décimal que la Convention avait récemment adopté, et elles prévenaient des obscurités et des erreurs dans la comptabilité. Suivant cette méthode simple et commode, le commandant de la millerie prit le nom de »i/eà Neuilly, se plaignit, après la levée du camp, des perles que cet établissement lui avait fait essuyer. L'avenue de Neuilly, disait-il, aboutissait à sa maison ; elle avait été fermée par les barrières de l'École; son commerce, sa profession étaient totalement anéantis. D'autre part, deux écuries, qui dépendaient de sa propriété, avaient été encloses dans le camp pour servir de mugasin de fourrages; des tuiles et des carreaux quiles remplissaient, des moellons qui y étaient adossès, avaient été brisés. Le Comité fit donner à Hurard une indemnité. (1) Elle fournissait soit dix, soil trente élèves, selon que les

trois premières milleries fournissaient chacune soit quarante, soit quatre-vingt-dix élèves.