L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

LE RÉGIME DE L'ÉCOLE 83

de pain traîner partout dans les camps ; il espérait donc que les enfants de la patrie agiraiïent autrement queles soldats desdespotes et préviendraient le centurion dès que l'excédent pourrait être diminué ou supprimé : sinon, ajoutait le général, — dans les mêmes termes que Peyssard — ce « serait se montrer ingrat envers la Convention, et dans une république la moindre dilapidation est un vol fait à tous ». Ces avertissements ne furent pas inutiles. En cinq jours, près de huit cents élèves, dont trois centuries entières, renoncèrent au supplément de pain.

La boisson était de l’eau pure. Les élèves y mettaient du vinaigre qui leur était fourni dans les proportions ‘d’un demi-setier par décurie : c'étaient vingt-cinq pintes par centurie et deux cent cinquante pintes par millerie. Ils purent aussi, durant les grandes chaleurs, puiser librement dans des baquets d’eau où nageaient quelques bâtons de réglisse. Il y avait des distributions d’eau-de-vie et de vin, mais dans de rares circonstances et en petite quantité. C’est ainsi que sept pièces de vin furent réparties entre les élèves lorsqu'ils revinrent de la fête du 21 septembre.