L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

LE RÉGIME DE L'ÉCOLE 89

rendaient publiquement obtinrent l’assentiment général. Leurs jugements ne dépassèrent jamais la mesure : ils ne furent ni trop durs ni trop cléments.

Chaque fois qu'un instructeur punissait un élève, il faisait un rapport au tribunal qui consignait cette mauvaise note dans un registre.

Des peines avaient été indiquées à l’avance par le Comité : linaction, le travail inutile, rester sous la tente, faire l'exercice avec un fusil de bois, monter le cheval de bois, être privé de l'honneur de porter le sabre. Il ne semble pas qu’elles aient été appliquées. L'élève était d'ordinaire envoyé à la prison ou tente de discipline, située non loin de la barrière de Neuilly, et il ne demeurait pas oisif : le commandant de garde au poste voisin avait mission d'exercer les détenus trois fois par jour pour le moins.

Quelques élèves, en très petit nombre, furent chassés pour dépravation de mœurs. En somme, a dit Guytonde Morveau, « il seraitdifficile dese faire l’idée d’un aussi grandrassemblementd'hommes armés où la discipline füt plus exacte, la subordination mieux observée, où il y eût moins de vices à punir, moins d’excès à réprimer ».