L'Herzégovine : étude géographique, historique et statistique

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locale ne sera pas créée, le commerce herzégovinien restera ce qu'il est; la consommation n’augmentera pas et l'exportation ne présentera que des objets bruts : en les expédiant à l'étranger pour les recevoir sous une autre forme avec une plus-value de main-d'œuvre , on fait sortir inutilement de la contrée un numéraire que des fabriques indigènes épargneraient et multiplieraient. Le commerce herzégovinien est en rapport avec Trieste, avec lequel il fait tous ses échanges.

Le mouvement général annuel présente une différence de 1,300,000 fr. au profit de l'importation ; c'est le crédit du pays à l'étranger.

Imporrarions. — Ce paragraphe, qui représente 5,300,000 fr., comprend les articles suivants : farine, sucre, café, coton, cotonnade, lainage, riz, etc.

Les pays de provenance sont : l'Autriche, le Monténégro et la Turquie.

Le premier importe pour une valeur de 4,900,000 fr., tandis que les deux autres ensemble n’expédient en Herzégovine que pour 500,000 fr. de céréales, fers, laines, tirés de Bosnie presque inclusivement.

Blés et farines. — Les blés viennent de Bosnie et les farines de Trieste.

Si les communications étaient meilleures, la Bosnie fournirait de plus grands approvisionnements et à meilleur marché; mais lorsque Îles neiges tombent, les sentiers deviennent inaccessibles aux chevaux, et les produits restent sur place. Ce sont les treize bataillons campés le long du Monténégro qui ConsOmMment la majeure partie de ces blés et farines, que la pauvreté du pays ne saurait fournir.

Denrées coloniales. — Ces denrées conservent an-