L'Herzégovine : étude géographique, historique et statistique

48 L'HERZÉGOVINE.

Un mutésarif, où gouverneur civil, réside à Mostar : il a sous ses ordres les différents services publics. L'administration militaire est représentée par un général de brigade qui commande les treize bataillons d'Herzégovine.

Les puissances étrangères y entreliennent des représentants. La France et la Russie y ont chacune un vice-consul et l'Autriche un consul.

À deux heures au S.-E. de Mostar se trouvent : 1° L'ancienne forteresse de Blagaï, ou le duc d'Herzégovine résidait autrefois ; 2° la résidence de l’ancien vizir Ali-Pacha Rizvanbegovitch, renversé en 1851 par Omer-Pacha.

À quatre heures à l'O. du chef-lieu de cette province est situé le couvent catholique de Siroki-Brieg. Il a été fondé en 1844 lorsque l'Ordre franciscain est rentré en Herzégovine après en avoir été chassé par la conquête musulmane de 1480. Cet établissement, placé sous l'autorité d’un pere provincial, contient vingt-cinq pères et quinze profès. L'’évêque catholique et le métropolitain orthodoxe résident à Mostar.

Au N.-0., c’est-à-dire aux confins dalmato-bosniaques, se trouve l'antique Delminium, détruite par Scipion Nasica en 136 avant Jésus-Christ, appelée aujourd'hui Duvno, et relevant de l'administration de Bosnie.

« Ab ea regio et gens dalmatica olim opibus atque armis prepotens nomen ef initium sumpsit, » dit Farlatus dans son tome IV de l’Illyricum sacrum. Ptolémée et Appien parlent longuement de Delminium, qui devint, en 593, le ‘siége d’un évêché catholique.

Le casa de Mostar ne renferme qu’un cours d’eau