L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

rue

plaçons le programme plus terre à terre des particuliers isolés ou groupés dans un but commun :

Perfectionnement des méthodes d'exploitation du sol;

Transformation des friches en cultures de rapport;

Recherche de races nouvelles de végétaux d'utilité ou d’agrément, par la voie du semis ou de l'importation;

Vulgarisation des bonnes espèces et variétés et moyens de les employer avec art et profit.

Le mot d'ordre général étant tout entier à l'émancipation, le courant devait fatalement entrainer le flot populaire vers l'esprit d'association, port de salut, de défense ou de refuge. Les amis des jardins ne tardèrent pas à fonder de leur propre initiative des Sociétés, des Gercles, des Comices consacrés plus spécialement à la réalisation du programme ci-dessus énoncé.

Depuis soixante ans), ces associations sont arrivées, en France, au nombre de 200 0); elles reçoivent les encouragements de ladministration supérieure, des départements et des villes. Les ressources dont elles disposent leur ont permis de créer des jardins d’expériences et de démonstrations, de propager par la parole ou par la plume les bons principes de culture et d'ouvrir des expositions publiques où sont admis les végétaux rares ou bien cultivés.

Lorsqu'on se reporte à la première exhibition florale qui se tint du 6 au 9 février 1809 dans un cabaret de Gand, ville française d'alors, où 46 plantes concouraient pour un prix et deux accessits,

(j La première Société d'horticulture de Paris, aujourd’hui Société nationale d’horticulture de France, remonte au 11 juin 1827, et sa première exposition au 12 juin 1831, tandis que la Société nantaise d’horticulture, fondée en 1828, débutait le 4 octobre 1829 par une fête des fleurs.

L'agriculture française avait devancé le mouvement. Le 1° mars 1761, Trudaine et Turgot, appréciant la lentative de Gournai, à Rennes (1756), firent rendre par le Conseil un arrêt qui prescrivit l'établissement d'une Société d'agriculture dans la généralité de Paris. Un de ses présidents de section, le marquis de Turbilly, organisa les pre:miers- concours agricoles en France, dans ses terres de l’Anjou (1755).

* Des centres importants : Paris, Rouen, Troyes, Lyon, Marseille, Lille, Orléans, Melun Montmorency, ont possédé deux Sociétés d'horticulture à la fois.