L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

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seignement de l’horticulture est inscrit au programme des Écoles d'agriculture, des Écoles normales et des Écoles primaires (),

De temps en temps, nous assistons à l'inauguration de colonies, d’orphelinats, d’asiles destinés à recueillir les enfants déshérités et à leur inspirer l’amour du travail et de l'exploitation du sol.

Un autre élément du progrès, la presse horticole, devait inévitablement se faire jour et grandir; il ne se fit pas attendre. Malgré les bons livres qui se succédaient, malgré les bulletins des Sociétés, on vit tout à coup apparaître des revues périodiques, des journaux exclusivement consacrés au «culte de Flore et de Pomone ». Composition soignée, illustrations au burin ou au pinceau, texte confié à de sagaces observateurs, à des docteurs ès jardinage, subvention des ministères, rien n'y a manqué. La Feuille d'agriculture et d'économie rurale qui débute le 12 mai 1790, puis le 3 octobre suivant, sous le titre de la Feuille du cultivateur, avec Broussonnet, Parmentier, Thouin, Vilmorin, supplée aux Mémoires de la Société royale d'agriculture mise en sommeil ou tenue en suspicion. Cette « Feuille» est la grand’mère de toutes les publications agricoles; cependant lAlmanach du Bon Jardinier date de 1754, il se renouvelle chaque année; et la Revue horticole ®) célèbre en ce moment la soixante et unième année de son existence, dirigée par nos amis E.-A. Carrière, l’auteur du Traité général des Comfères, et Édouard André, à qui nous devons le Traité général de la composition des parcs et des jardins.

Par son rôle multiple d’éclaireur, d'instructeur, de causeur, quand il est observé avec prudence et talent, le journalisme a son succès assuré. Les exemples ne manquent pas. En résumé, et

® L'enseignement agricole et les encouragements à l’agriculture s'élèvent en ce moment, au Ministère, à une dépense de 8 millions de francs alors que, sous la Restauration, ce chiffre n’atteignait pas 90,000 francs.

®) La presse française compte encore aujourd’hui, outre les journaux mixtes, Le Monüeur d'horticulture par Lucien Chauré, le Journal de vulgarisation de Phorticulture par Léopold Vauvel et le Journal des roses par Scipion Cochet, de 1877; le Lyon-horticole, 1879, par Viviand-Morel; l'Orchidophile , 1 881, et LeJardin, 1887, par Godefroy-Lebeuf,