La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
— 13 — = Et un peu plus loin, p. 103 :
Notre programme comportait — dans le cas où nous n'infligions pas à la Turquie une défaite complète — l'autonomie administrative des provinces européennes de la Turquie ; dans le cas où nous serions vainqueurs, nous obtenions la Bulgarie selon le traité de San Stefano, avec toutes les concessions imposées par le traité signé avec la Serbie et qui se compensaient pour nous par l'acquisition de la ville et du villayet d’Andrinople.
Il n'est même pas venu à l'esprit de M. Guéchoff de songer que ce programme était beaucoup plus vaste que celui qu'avait prévu le traité serbo-b ulgare et dont l’exécution eût, sans contredit, entraîné la révision du traité du 29 février/13 mars 1912 ! Non certes, il ny songeait même pas; lui le plus modéré de tous les hommes politiques bulgares, se refusa à toute conversation, lorsque le gouvernement serbe tenta d'aborder cette question, une première fois verbalement, puis Le 23 février/7 mars par écrit.
L’avertissement de M. Sazonoff, présenté par lettre datée du 3/16 mai et adressée au ministre de Russie à Sofia, est resté sans effet. Il a cependant été clairement formulé dans les termes les plus mesurés et les plus amicaux :
Si, d’après les conventions militaires établies déjà au début de la guerre t, la Bulgarie se croyait autorisée à prétendre au concours illimité de la Serbie, il n’en est pas de même quand
* M. Sazonoff ignorait alors la véritable situation de l'affaire à ce point de vue.