La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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13/28 avril, adressait, le 9/22 avril, respectivement aux ministres à Sofia, à Belgrade et à Athènes une dépêche identique, proposant aux Gouvernements alliés une démobilisation spontanée.

Le ministre de Russie à Belgrade, M. Hartwig, répondit à cette démarche dans les termes suivanits :

La proposition concernant la démobilisation simultanée des armées alliées, au moment même de la fixation des préliminaires de la paix, a trouvé auprès de M. Pachitch un accueil tout à fait favorable. M. Pachitch a promis de soumettre aussitôt la question à l’approbation du Conseil des ministres.

M. Pachitch fait encore savoir que la Serbie commencera la démobilisation, sila Bulgarie etla Grèce acceptent le projet, en renvoyant 80 à 400.000 hommes.

Etant donné les troubles qui règnent sur la frontière albanaise, M. Pachitch opine qu'une plus large démobilisation serait dangereuse !.

Signé : ARTWIG.

Sans tenir compte de la proposition de M. Sazonof concernant la démobilisation, suivie aussitôt de celle relative à l’entrevue des quatre ministres, présidents des Conseils alliés, le Gouvernement

bulgare songeait tout au contraire à une rencontre armée avec la Serbie et la Grèce. À cet effet, le

1 Recueil des documents diplomatiques (russes) concernant les événements dans la Péninsule balkanique (août1912à juillet 1915), n° 449, p.103. Comme on peutle voir la proposition de démobilisation émane du Gouvernement russe et ce n'est pas, comme les Bulgares le prétendent (voir le discours de M. T. Theodoroff) la Serbie qui l'a exigée « avec arrogance » de la Bulgarie,