La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
raux Savoff et Fitcheff devaient exposer les raisons qui poussaient le Haut Commandement à remettre à l’automne la guerre avec les Alliés.
Le roi Ferdinand, informé par le chef de son cabinet secret de la décision prise par le Gouvernement, ordonna aux généraux Savoff et Fitcheff de rejoindre aussitôt leur poste à Andrinople, vu qu’il ne lui agréait pas de réunir présentement le Conseil de la Couronne.
Les négociations en faveur de la paix avec la Turquie ne donnèrent aucun résultat ; même un mois après la chute d’Andrinople, la Turquie ne voulant pas admettre comme frontière RodostoMidia, les Bulgares ne se contentant pas de la ligne Enos-Midia. Ce fait caractérise hautement les prétentions bulgares. C’est seulement à la fin de mars que le Gouvernement bulgare accepta la ligne Enos-Midia comme frontière, au grand mécontentement du roi Ferdinand, qui soupçonna la Russie de l’avoir tracée”.
Le mois de mai n’apporta aucun changement dans l’attitude du Gouvernement bulgare, au sujet des propositions faites par M. Sazonoff, en ce qui concernait la démobilisation d’une part, et l’entrevue des quatre ministres présidents des Conseils alliés, en vue de l’entente directe pour la délimitation d'autre part.
* Guéchoff, p. 105 à 406.