La correspondance de Marat
LA :CORRESPONDANCE DE MARAT 237
Un mot pour dire au porteur le jour où elles paraïtront.
Il est chargé de vous demander trois numéros de ces deux lettres.
LXXXIX
LETTRE AUX JACOBINS
(1° novembre 1792)
Nous ignorons le texte précis de cette lettre. Elle fut lue à la Société des Jacobins dans la séance du 2 novembre 1792. Voici en quels termes elle est analysée dans le compte-rendu de cette séance : « Un secrétaire communique deux lettres qui parviennent à la Société : l’une, datée de la veille, et écrite par Marat, annonce que sa maison est entourée par un grand nombre de dragons de la liberté, qui demandent sa tête; il prie la Société de le mettre sous la sauvegarde de la section sur laquelle il habite‘. » A la suite de cette lecture, un dragon de la liberté, présent à la séance, prit la parole : « Il y a, dit-il, dans notre corps, quelques individus indignes de porter notre uniforme, qui se sont réunis avec quelques autres, indignes de porter l'uniforme des Marseillais; ce sont ceux qui se sont portés aux excès qui viennent de vous être dénoncés. Soyez certains que notre premier soin, à la caserne, sera de reconnaître et de punir ces lâches, car il n'y a que des lâches qui se portent à des excès *?. »
1. Journal des Débats et de la Correspondance de la Société des Jacobins, du 4 novembre 1792. 2, Ibid.