La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 181

L’article 4 de l'annexe secrète donna lieu à des interprétations différentes. A Sofia on s’obstinait à afrmer que l’article 4 permettait à l'arbitre de se prononcer uniquement sur les parties du traité déférées par avance à son jugement ; à Belgrade on soutenait par contre que le traité pouvait être soumis dans son entier au Jugement de l'arbitre : « tout différend qui surgirait touchant l'interprétation d’une quelconque des clauses du traité». Surce point, sans aucun doute, la Serbie avait raison. Cette opinion se fortifiait quand on voyait l’impopularilé que cette idée d'arbitrage soulevait à Sofia : Voici un extrait, pris entre mille, du journal de M. Radoslavoff, actuel président du conseil : HN « Aucun arbitrage pour aucune:zone contestée, quand bien même 1l serait fixé par le traité. L'union complète, maintenant ou jamais. Aucun arbitrage, ni avec les Serbes, ni avec les Grecs. Le gouvernement a complètement perdu la tête » (Narodni Prava, n° 108). La Grèce, quoique non lénue par traité, acceplait l'arbitrage. Le 20 mai r913, M. Sazonoff insistait à nouveau sur la nécessité de la démobilisation : . « La formule la plus acceptable serait l'entente entre la Bulgarie, la Serbie et la Grèce, en vue de

réduire leur armée au tiers ou au quart de l'effectif