La crise balkanique (1912-1913)

194 LA CRISE BALKANIQUE

Dès le 30 mai, M. Sazonoff, qui était au courant he des difficultés que les présidents des conseils avaient à trancher, croyait de son devoir, d’avertir les ditfé-

rents cabinets, de la responsabilité qu'ils encouraient.

« … Si toutefois ces entrevues n’aboutissaient pas

à une entente directe, la Russie, ne voulant pas

É admettre la possibilité d'une guerre entre les alliés est 1 prête à rendre responsable la partie qui aurait abandonné la voie pacifique ; invite les présidents des conseils des ministres bulgare, serbe et grec à se rencontrer à Pétrograd, afin de fixer, avec le concours de la Russie, les principes généraux qui serviront de base au rétablissement de la paix et à la consoliÀ dation de l'alliance balkanique ». ie La décision prise à Tzaribrod de ménager une rencontre des chefs des gouvernements balkaniques à Salonique fut accueillie avec joie à Pétrograd. L'Empereur de Russie adressa le 8 juin le télé_ gramme suivant à L.L. M.M. le roi de Bulgarie et le roi de Serbie.

2 « La nouvelle de l’entrevue de Salonique des pré-

sidents des conseils des quatre nations alliées, qui il pourraient par la suite se renouveler à Pétrograd, m'a procuré une grande satisfaction. Ge projet répond

au désir des Etats Balkaniques d'arriver à une entente