La crise balkanique (1912-1913)

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triche-Hongrie était prête à soutenir et à défendre la Bulgarie même les armes à la main » (1).

M. Giolitti n'a-&il pas aussi livré à la publicité le télégramme du 9 août 1913 que le ministre d’affaires ‘étrangères de Vienne adressait à M. di San Giuliano et que ce dernier communiquait à son président du conseil :

« L'Autriche nous a fait savoir en même lemps qu à

l'Allemagne qu’elle avait l'intention d'attaquer la

Serbie, définissant cette action de « défensive » et espé-

ran! pouvoir invoquer le casus foederis ce que je crois impossible. Je suis en pourpalers avec l'Allemagne et fais tous mes efforts pour empècher l'action autlrichienne, mais il sera peut-être utile d'annoncer publiquement que nous ne considérons pas comme défensive une action éventuelle dans ce sens et ne trouvons pas, par conséquent, quil y ait casus foederis. »

Ces documents légiliment notre conviction que la

1. Le Xorrespondens-Bureau de Vienne, ensuite le prince de Fürstenberg ont démenti l'assertion de M. Take Jonesco. Nousne sommes pas à un démenti près avec le Korresponden=Bureau de Vienne, digne émule de l'Agence Wolif de Berlin. Qu'il me soit permis de ne pas douter un instant de la loyau té du grand patriote-roumain.