La crise balkanique (1912-1913)

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d’accession, auquel lltalie s’associait également. Entre cette dernière et la Roumanie le traité avait été négocié par Cnispi et M. Carp et les ratifications furent échangées, à Bucarest, entre le marquis de Curtopassi et M. P. P. Carp, à cette époque ministre des affaires étrangères. ; nl

«Nïien 1883 ni en 1888 aucune pression ne fut exercée ni sur la Roumanie, n1 sur l'Italie pour que ces puissances se plaçassent à l'abri d'un traité qui a assuré à l’une et à l’autre une ère de prospérité inattendue.

« Les présidents de conseil, Lascar Catargi, Théodore Rosetti, Général Mano, Georges Gr. Cantacuzène, P. Carp, T. Maioresco, Jean Bratiano n'ont soulevé aucune objection contre des relations internationales qui nous mettaient à l’abri de tout danger... (1) ».

Il serait au plus haut point intéressant de connaître jusqu’à quelles limites ce traité, ou ces traités, engagent la politique et l'avenir de l'Etat roumain. Le traité n'étant pas encore dénoncé, toutes suppositions que nous pourrions faire n'assouviraient pas notre

curiosité. Le fait certain est qu'un traité existe (exis-

1. M. Take Jonesco a consacré dans son journal Za Roumanie une série d'articles remarquables à réfuter les déclarations de M. Carp.