La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 211.

La tutelle puissante que le gouvernement russe exerçait sur la jeune principauté bulgare, la possibilité de nous voir enserrer dans un étau slave, était à juste titre un sujet d'inquiétude ; il fallait bien envisager avant 1885 l’hypothèse d’une alliance russo-bulgare.

Un point curieux, que je rappelle, est que le traité de Berlin, aujourd’hui encore, n’a pas été officiellement reconnu par le gouvernement roumain, la question de droit au sujet de la Bessarabie reste, par cela même, toujours ouverte entre la Russie et la Roumanie. Nous venons d'exposer des faits depuis longtemps constatés et que l’histoire a définitivement jugés : les rapports entre la Roumanieetla Russie au lendemain du congrès de Berlin n'étaient pas empreints d'une grande aménité.

Le Traité de Berlin dans son ensemble n’a pas été une victoire pour la diplomatie russe, nous l'avons plus haut relevé, il fat même une défaite. l'Autriche, qui avait obtenu de grands avantages à Berlin, ne cessait cependant de considérer avec méfiance tout ascendant que la Russie cherchait à reprendre dans la péninsule. Voulant déjouer toute intrigue, se prémunir contre toute menace, elle chercha des concours

pouvant l’aider à réaliser ses ambitions : « une Con- .

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