La crise balkanique (1912-1913)

244 LA CRISE BALKANIQUE

On s'acharnait à tirer de l’eau d'un puits vide.

M. D. Ghika, notre ministre à Sofia, en mettant fin (au boutd'une demi-heure) auxpourparlers av eclaBulgarie, ne cachait pas aux délégués bulgares la gravité du moment. La Roumanie était à bout de patience.

Le 4 février 1913 — trois jours avant la clôture de pourparlers de Sofia — Sir Edward Grey, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne, faisait par l'intermédiaire du ministre anglais à Bucarest, sir George Barclay, la démarche suivante (1):

. Une guerre entre la Roumanie et la Bulgarie serait très sérieuse et pourrait bien avoir pour résultat limmixtion de quelques-unes des grandes puissances, immixtion qui résulterait inévitablement au

préjudice des puissances secondaires, de quelque côté

que la victoire se déclarât ». « … il serait beaucoup préférable d'avoir recours

à la médiation des ou à la médiation d'une des puissances que d'avoir recours à la guerre ».

Les ministres d'Allemagne, d'Autriche, de France, d'Italie, de Russie vinrent appuyer, au nom de leurs

gouvernements, la proposition de médiation anglaise

Le 22 février r913 le gouvernement roumain répondit (2) :

1. Livre Vert Roumaün, n° ST. 2. Livre Vert Roumain, n° 90: