La crise balkanique (1912-1913)

250. - LA CRISE BALKANIQUE

adopta le protocole de Pétrograd (r27 voix contre 17) dans sa séance du 29. mai — le Sénat fit de même (37 voix contre 9). M. Maïoresco accusé par M. I. C. Bratiano « d'avoirmanquéle train » repliquait en assurant « que le train de la Roumanie allait maintenant arriver ». M. Maïoresco avait quelque raison d’escompter un train spécial, qui se chargerait de conduire à bonne destination les aspirations roumaines.

Le 19 avril 1913 (1) le ministre de Serbie, par ordre de son gouvernement, était venu rapporter, au président du conseil, que les relations entre Bulgares et Serbes prenaient mauvaise tournure. « Au cas d'un conflit serbo-bulgare quelle serait l'attitude de la Roumanie ? Ne seriez-vous pas disposé à conclure une alliance défensive avec la Serbie ? »

Le 16 mai 1913 (1) le ministre de Grèce dans Îa même intention venait poser la même demande à notre premier ministre. « Etes-vous disposé à con-

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clure une alliance avec la Grèce ? »

Le conflit s'envenimait.

Le gouvernement considérant que les intérèts roumains n'exigeaient pas un accord aussi préeis avec les deux pays, répondit évasivement,; cependant — le

langage diplomatique a de ces finesses — Serbes et

4. Livre Vert Roumain, n° 134.

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