La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 259;

dépourvu de fabriques, sans cimetière, en un mot sans y englober tout ce qui avait été construit depuis la fameuse enceinte turque. Délimitons cette ligne, proposèrent les délégués roumains, ligne qui nous donnera la « périphérie » et de là comptons trois kilomètres, et nous aurons l'application du protocole de Pétrograd.

Ne voulant pas convenir du bien fondé du point de vue roumain, M. Nenilzesco, premier délégué roumain dans la commission de délimitation de la frontière autour de Silistrie, télégraphiait-le 30 juin au ministre des Affaires Etrangères... « Les travaux de la commission ont été suspendus pour prendre les mesures protocolaires. » La rupture consommée...

Le 29 juin à minuit s'était produite l’attaque générale des forces bulgares contre Serbes et Grecs. Une lutte acharnée devait immédiatement se poursuivre sur un front de 230 kilomètres avec la Macédoine pour centre important.

Serbes et Grecs, surpris par un formidable choc, devaient, aux premiers jours, reculer et aussitôt organiser leurs forces, Kilkich, Istip, Bregalnitza, noms de batailles sanglantes et définitives, devaient consacrer le retour offensif des troupes alliées grecques et serbes, et assurer leur victoire contre les Bulgares .