La crise balkanique (1912-1913)

20 LA CRISE BALKANIQUE

b) La Macédoine (1). — Les frontières géographiques de celte province se dessinent ainsi : au nord elles partent de Vrania, longent les côtes du Karadag, le défilé de Katchanik, le mont Lubotvan, le mont Char; à l’ouest la ligne suit les côtes du mont Korab, jusqu'aux rives de la Tserna-Drina, descend jusqu au lac d'Ochrida, pour finir aux côtes sud du mont Gramnos; au sud les côtes d’Orestias se prolongeant par le cours de la Bistritza qui va se verser dans le golfe de Salonique et de lAles côtes de la mer Egée jusqu à. l'embouchure de la Mesta ; à l’estla frontière est marquée par le cours de la Mesta, le massif des Rhodopes et l’ancienne frontière occidentale de la Bulgarie. Cette région a élé conquise définitivement au despotisme turc après la sanglante bataille de Kossovo (1389) où les débris des armées bulgare et serbe, sous l'égide du dernier roi serbe Lazare, opposèrent une dernière résistance au flot ottoman conquérant. Politiquement cette contrée ne correspondait à aucune division dans l’Empire ture,elle comprenait le vilayet de Salonique, la plus grande partie de celui de Monastir et le Sandjak d'Uskub dépendant du vilayet

1. Victor Bérard, La politique du Sultan, La Macédoine, Pro Macedonia. Enquête, Revue hebdomadaire, « sur ] Union balkanique», 1915, n°5 11, 12, 13, 14. G. Songeon, Æis/oire de la Bulgarie. Paris, 1913. Enquêtes de la Dotalion Carnegie.