La crise balkanique (1912-1913)

52 LA CRISE BALKANIQUE

la période qu'on appela avec fort d'à-propos «la guerre des pores ». À toute velléité d’émancipation politique à Belgrade, on répondait de Vienne par la fermeture de la frontière ; la Serbie, dont les ressources résident exclusivement dans ses exportations, devait se plier aux exigences autrichiennes. Aussi la mainmise de la monarchie dualiste devint puissante — le Ballplatz sembla dicter jusqu'à la politique serbe ; les quelques exemples qui suivent nous le prouvent : En 1885 après le coup d'Etat de Philipopoli, réunissant la Roumélie orientale à la Buigarie, Vienne afin de brouiller définitivement la Serbie et sa voisine — car par dessus tout elle craignait une entente entre peuples balkaniques — poussa à la guerre ; la Serbie, gravement défaile, trouva dans l'Autriche une médiatrice heureuse de pouvoir se poser en libératrice de son territoire. Ouvertement aussi les émissaires de la monarchie se mêlaient aux luttes intétieures soutenant tantôt les Obrenovitch, tantôt les Karageorgevitch, ils arrivèrent. au résultat voulu : c’est-à-dire à l'anarchie complète dans la vie intérieure serbe. Se pliant aux volontés de Vienne, en

1882, le roi Milan signa une convention aux termes

de laquelle l'Autriche obtenait le droit d'emprunter

le territoire du royaume pour transporterses troupes;

au cas où en Macédoine il aurait « fallu établir lor-.

ie