La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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leurs femmes et de leurs enfants ; ils leur persuadent, pour les exalter et en tirer tout le profit possible, que le fer et la flamme dans les mains des patriotes détruiront toutes leurs propriétés indistinctement ; que tout doit tomber sous la faux vengeresse de la Nation: que pour prévenir des maux inévitables, il ne leur reste d'autre parti à prendre, que de se lever tous en masse, pour retourner à la charge, pour vaincre ou mourir dans les plaines de Luçon. Vous devez croire que le poison se glissera encore dans leurs veines : qu’un langage aussi perfide fera des impressions profondes sur des cœurs, que la foudre républicaine a glacés, mais que le fanatisme pourra encore réchauffer. Nous avons été instruits hier, que les rassemblementsse font entre Bressuire et Châtillon; tous sont forcés de partir; on n’excepte personne ; la mort et le feu seront la punition de ceux qui refuseraient de servir dans cette milice sacrée. Ce mouvement se dirigera encore du côté de Luçon, où ils disent que la trahison leur a arraché une victoire certaine.
Les communes des environs de Bressuire, qui communiquent avec nous pour le commerce, ne partagent point le même délire ni la même folie. Si l’on pouvait faire circuler les proclamations des généraux plus avant, avec les décrets de la Convention, on détacherait beaucoup de monde de la faction sacerdotale... L’intrépide La Rochejaquelein est blessé dangereusement. Sans délai instruisez Saumur de ce rassemblement violent. qui peut avoir des suites étranges.
Charbonneau, off. mal. Limousineau. Bertonneau,