La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 333 —-

Avant de connaître ce précieux document, j'avais détruit, je crois, à fond et dans tout le détail des circonstances historiques, dont on a feint de s’envelopper, lélection imaginaire du 12 juin. C'est une preuve nouvelle qui se produit, aussi inattendue qu'irréfutable. Nous sommes au lendemain de ce prétendu scrutin, et le témoignage va s’en afficher. En voici tout à souhait la manifestation solennelle ; un vrai début à panache pour linauguration.et la mise en pleine lumière du généralissime! Point! Il nous faut aller chercher pêle-mèle dans le rang, — au septième rang, — le nom de ce pauvre Cathelineau ! sans qu'ici plus que Jamais un seul indice le désigne, un titre quelconque de supériorité. J'ai déjà constaté à diverses reprises le démenti constant de lous les actes, officiels ou non, contre une affirmation de pure fantaisie, qui devrait au moins, avant toute discussion, se recommander dun seul acte, d’un seul document sincère.

Il est encore à remarquer ici que pour donner à cette proclamation plus d'éclat et plus d’aufwité, le Conseil l’a appuyée des noms de tous les chefs, alors pourvus d’un commandement dans l’armée angevine, bien que plusieurs fussent sans conteste absents à cette heure de Saumur. Seul !, le jeune chevalier de Beauvollier manque au groupe; et c’est une raison nouvelle — V. ci-dessus. p. 101-102 — de croire, que sa signature est une de celles qui ont été maladroitement apposées au faux Brevet, par emprunt sans doute à des actes contemporains de l’élection de d’Ælbée.

1D'Armaillé et la Bouère n'étaient en réalité que les intendants généraux de l’armée.