La Macédoine

qui avait été commencée par. ce moyen — fut favorisée par le gouvernement serbe autant que le permettaient les circonstances. De plus, le gouvernement contribua autant que possible aux travaux intellectuels et aux œuvres d'éducation des Serbes en Turquie en payant les frais d'impression des livres serbes à Constanlinople (ce qui fut fait à partir de 1886) et par Ja publication du « Carigradski Glasnik » (depuis 1893) et du « Vardar » (à Skoplje, r908).

La question de l’église serbe en Turquie ne pouvait être longtemps discutée, Le patriarche grec était mal disposé envers Jes Serbes ; la Russie aidait la Bulgarie

-au préjudice de la Serbie ; la Turquie redoutait le peuple

serbe. Finalement, lorsque les demandes des Serbes macédoniens en vue d'obtenir des évêques et des prêtres serbes ne purent être plus longtemps refusées, le gouvernement serbe agit comme médiateur par l'intermédiaire de ses représentants diplomatiques. En 1896, un Serbe fut nommé évêque de Skoplje et plus tard, grâce à l’intervention de la Serbie, un Serbe fut nommé évêque de Veles-Debar. |

La Sérbie n’a jamais cessé de faire tout lce qu’elle pouvait pour sa Macédoine. Si elle n’a pas réussi à arrêter définitivement la propagande bulgare, ce fut parce que les circonstances auxquelles cet échec doit être imputé, furent toujours plus fortes que ses moyens. Enfin la Serbie a fait pour la Macédoine le plus qu’on pouvait lui demander. Elle arracha la Macédoine à Ja Turquie au prix de torrents (de sang ; elle la défendit contre la Bulgarie et aujourd'hui la Serbie sacrifie les meilleurs de ses fils pour la libération de-la Macédoine. Non ; la Serbie a vraiment et jusqu'au bout accompli son ‘devoir envers la Macédoine.

Les Macédoniens de leur côté n’ont jamais cessé d’être de bons Serbes et de travailler à l’union avec la Serbie.

Nous avons dit déjà que lorsque les Macédoniens com-

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se