La Macédoine
diplomates voulaient nous imposer. Elles seront brisées. Le soleil dé la liberté, qui a déjà projeté sa lumière sur une partie de notre peuple, éclairera aussi l'autre partie qui gémit encore en captivité et lui permettra de commencer une vie nouvelle. Nous vous ayons procuré des armes : prenez-les et entrez dans les rangs des combattants. Vous n'avez pas d'autre choix. Si vous laissez échapper cette occasion, vous resterez esclaves des autres à tout jamais. On s'apprète déjà à vous ravir, avec votre nationalité, votre religion. Si vous voulez rester orthodoxes, comme l'étaient vos pères, il n’est plus possible d’ajourner la lutte grande et sacrée. Vous serez conduits par des guerriers expérimentés, des patriotes sincères, des sens courageux, et notre cause triomphera. Notre oppresseur agonise ; les manifestations apparentes de sa force ne sont que les dernières convulsions d’un moribond. Quant à nos autres ennemis, nous n'avons rien à craindre d'eux. Toute inter, vention étrangère suscitera une intervention en notre faveur.
Comme vous le voyez, le moment est favorable. Vive la guerre pour la liberté ! Luttons jusqu'à ce que nous ayons obtenu les frontières que Dieu assigna à notre peuple. Debout ! En avant, au combat ! La liberté pour nous tous sera notre récompense, et la mort héroïque des individus — notre orgueil (x).
(1) J: H: Vasiljevic : « L'insurrection des Serbes et des Bulgares en Turquie », Belgrade, 1908, p. 13-14.