La Macédoine

Marko et Jovan Dragas ont trouvé la mort en 1394, à la bataille de Rovine, en combattant contre le voïvode valaque Mirce en qualité de vassaux tures. À leur: mort, les Turcs se rendirent définitivement maîtres de leurs pays respectifs. Bogdan resta le dernier souverain serbe de la Macédoine ; sa trace ne se perd, dans l'histoire, qu'après 1413. :

Malgré cela, l'influence serbe en Macédoine continue à s'exercer. Elle se prolonge tard dans la sombre période de domination turque en Macédoine. L'influence des familles régnantes serbes persiste longtemps en Macédoine, et ne s'éteint qu'à la mort de la sultane Marija, fille du despote serbe Djuradj Brankovic, survenue en 1485. La sultane Marija était la femme du sultan Murat II. Restée veuve en 1/51, elle revient s'établir dans la petite parcelle du territoire serbe encore libre ; mais déjà en 1457, elle quitte le pays et vient se fixer en

Macédoine, à Jézevo, près de Seres, où elle reste jusqu’à:

sa mort. La vie active de cette femme peut être considérée comme une suite de la domination et de l'influence serbes en Macédoine. Encore que sultane, elle venait en aide aux églises, aux prêtres el aux moines chrétiens, et faisait la charité aux nécessiteux du monde chrétien ; restée veuve, et jouissant de l'estime et de la bienveillance du sultan Mehmed Il, elle disposait de puissants moyens d'existence qui lui permettaient de mener la vie d'une princesse. Elle était en Macédoine une sorte de souveraine serbe. Dans ses lettres, elle parle en véritable souveraine, en se prêtant les titres portés par les monarques serbes à l’époque de l'indépendance (Danu Marija, impératrice et autocrate). Sa nationalité serbe ressort encore davantage là où elle rattache son nom à sa famille : « La femme de l'empereur Murat, la sultane Marija, fille du despote Djuradj. » Pour ses lettres, elle . emiployait toujours le sceau de son père portant l'inscription : « Seigneur despote Djuradj ». Toutefois, la sultane Marija n’en demeure pas là

elle agit aussi dans l'esprit de la tradition des souverains

ns —

1 i ï { .

a

| |