La Macédoine

même de Rilo, à proximité du monastère, avait eu la mauvaise fortune d'être traîné de côté et d'autre pour parvenir finalement dans la capitale bulgare de Trnovo : les moines du monastère demandèrent alors qu'il fût transféré dans son couvent de Rilo, afin qu'il ne restât plus en pays étranger. Sur les instances de la sultane Marija, le vœu des moines serbes fut exaucé et le corps fut transféré en grande pompe et en présence d’une grande foule de Serbes de Macédoine. C’est ainsi qu'au plus fort de la domination turque, le peuple serbe éprouvait les effets de la présence d’une impératrice serbe.

Vers la fin de sa vie, la sultane Marija fit venir auprès d'elle sa sœur, Kantakuzina. Elles veillèrent toutes deux à la protection de la nationalité serbe et des intérêts de la religion chrétienne en Macédoine.

La sultane Marija mourut le 14 septembre 148-, et fut ensevelie dans le monastère de Kosanica, près de Seres. Sa sœur fut inhumée à Konca, à proximité de Strumica.

En raison de l'attachement qu’elle avait témoigné pour la religion chrétienne et le peuple serbe, il existe, aujourd'hui encore, dans les masses populaires, : une riche tradition concernant la sultane Marija. Toute une contrée, située au bord de la mer entre Salonique et la presqu'île de Kassandra, s'appelle d’après le nom de la fille du despote Djuradj, « Kalamarija », — la Bonne Marie. 4

C'est seulement après la mort de la sultane Marija que s'est éteinte en Macédoine l'influence des traditions ayant trait aux familles régnantes serbes.

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