La patrie Serbe

DO LA PATRIE SERBE

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Lunn: DE Quasimono

Le lundi de Quasimodo est la véritable Toussaint j serbe. Dans les cimetières les tombes couvertes d'un frais gazon parsemé de bouquets, ont un aspect joyeux. Elles n'éveillent aucune tristesse les sépultures spécialement fleuries pour ce jour et la pensée de la mort émanantd'ellesévoque seulement unchangement. Quelle est done cette chose terrible. La Mort ? Terrible pour ceux dont l'observation n'accepte aucune idée sauf celle de la destruction. Plus simples, les primitifs habitants des campagnes écoutent la voix de leur âme immortelle ; ils re considèrent le trépas que Comme une séparation momentanée et sont certains de retrouver les chers aimés partis pour leur mystérieux voyage. L'Eternité ! Abime vertigineux de l'Eternité ! Créées, nos âmes refusent de Comprendre ce qui n'a jamais eu de commencement. lmmortelles, ellés conçoivent moins difficilement l'avenir illimité. Elles ne peüvent regarder en arrière mais elles voient en avant.

Cette Toussaintserbénousrappelleune vieille croyance égyptienne. Les moins savants niguorent pas le culte rendu sur les bords du Nil aux mänes des défunts. L'antique civilisation égyptienne, la première de celles qüe l'on connaît, honorail passionnément ses morts. La religion des Pharaons considérait l'homme comme une trinité composée de l'âme, de l'être charnel et du doùble. Ge double apparenté au corps astral de certains spirites, liait l'esprit à la matière. Fluidique intermédiaire entre la chair et la pensée, il efrait perpétuellement autour du cadavre rigide serré par les étroites bande-

lettes. Pour que le double ne souffre pas, avant de clore 4;