La patrie Serbe

vain de grand talent, il suivit la voie ouverte par Karajitch. Renonçant à l'idiome employé jusqu'alors par les auteurs croates, il l'échangea contre le serbe, si heureusement régénéré. Les jeunes littérateurs de son école l'imitèrent. Les Slovènes à leur tour tendirent à se rapprocher des Serbes. Vraz, un des leurs,adopta même complètement la réforme exécutée par ses conirères eroates. Désormais les chaînes d’une étroite parenté uniront de plus en plus fortement les provinces Yougoslaves. Les personnes studieuses interrogeront des critiques documentés ; ici il n'est pas possible de faire une analyse serrée des œuvres serbes et les citer seulement produirait une sèche nomenclature Il serait préférable de puiser son butin personnel dans la littérature youg0slave telle qu'elle nous est donnée par ceux qui la créent. Cette étude procurera une joie véritable aux intellisences heureuses d'élargir le champ de leurs réflexions et de ne pas perpétuellement tourner dans un cercle étroit. Les lettres serbes n ont rien à envier à celles des nations plus grandes par leur étendue. La poésie, le théâtre, le roman sont actuellement en pleine éclosion, et quand la paix, de nouveau, amènera une ère de prospérité sur le monde, les Serbes, dont le langag imagé se prête si bien aux chaudes descriptions, sauront les mieux de tous redire à l'Univers la gloire et les souf-

frances de leur nation martyrisée.

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