La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE AE TA

à la fin de la journée ils s'emparèrent de Guévgheli.

Tout le long du front, la contrée était très accidentée : le ‘Eserni-Vrh 1009 mètres. Plus au Nord-Est le TsarevVrh 2104, le Kitka 4901, le Rouien 2225. Glissant des sommets, la Bregalnitsa et ses affluents écoulaient leurs eaux dans le Vardar à une distance de 45 à 20 kïlomètres de Velès et Chtip.

Les premières roses de l'aurore du 4° juillet éclairèrent les Bulgares en marche contre le Tserni-Vrh. Les Serbes se lancèrent à leur tour au pied du rocailleux Drenek changé en citadelle par l'artillerie Bulgare, À la base du montla bataille était acharnée. La lutte s’accrut aussi sur la fameuse côte 550. Sous la nappe lumineuse et brülante tombée du ciel, les soldats se tuaient parmi les blés roux et les rochers gris. Maîtres des cimes, les ‘Bulgares démolissaient les tirailleurs serbes qui essayaient de monter les pentes, de se dissimuler dans les champs. d

Les renforts Yenaient aux Bulgares, |leur artillerie était puissante, mais les canons serbes leurs répondaïient abondamment. Sur une ligne immense Ia mêlée teignait en rouge les rivières, écrasait les cultures: La chaleur augmentait, l'atmosphère brülait autant qu'une respiration de fournaise; malgré la mort les soldats serbes avancaient toujours acclamantf leurs canons, Ils atteignirent les Bulgares, les forcèrent à remonter devant eux les pentes, à les redescendre, L'effort serbe, la vengeance serbe triomphaient de la traîtrise bulgare. A linstantle plus torride du jour, le Drenek tomba entre les mains serbes. L'ennemi acculé à la Zletovska Reka fuyait. La côte 850 fut également arrachée ; elle était un charnier et paraissait formée par un amoncellement de cadavres-

Forteresse presque inexpugnable, le Retké-Boukvé