La patrie Serbe

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lerons du soldat Sava Bogdanovitch ; ce vaillant refusa de renseigner l'ennemi, on lui coupa alors une oreille. Aux environs de Toplik de nombreux blessés furent ramassés avec des yeux crevés, des nez COUPÉS, des bouches ouvertes jusqu'aux oreilles à coups de sabre: Ailleurs on avait arraché les entrailles des infortunées victimes. Les Serbes retrouvèrent beaucoup des leurs pelés par lanières, les yeux étaient également enlevés. On avait fait calciner l'un deux M. Barby en appelle au témoignage de M. Tchernoft. Le correspondant du Movore _Vrémia raconte que le 40 juillet en avançant vers KotchaniaetChtip on put constater sur les morts: (Jusqu'où pouvait aller chez les Bulgares le génie de la torture. » Des blessés avaient été lentement et odieusement tourmentés : « J'ai vu à Krivolak » continue le reporteur russe « un soldat serbe blessé légèrement, les Bulgares l'avaient empalé avec une branche d'arbre et fait rôlir devant un grand feu jusqu’à ce qu'il fût carbonisé. À quelle effroyable inspiration, à quelle superstition barbare obéissaient ces hommes ? Ge fut pour nous un mystère qui humiliait en nous l'humanité, Le même soir nous avons trouvé le cadavre d'un soldat serbe crueiñié sur un arbre. On lui avait loué en arrière les-mains et les pieds contre le tronc de l'arbre. Ensuite les Bulgares lui avaient percé la langue et par une ficelle l'avait attachée à la branche la plus souple d'un arbrisseau situé en face de lui. Le poids du corps en glissant écartelait le malheureux et le vent agitant les branches ravivaient sans cesse la plaie saignanie de la bouche, » À la bataille de Govedarnik les Bulgares achevèrent à coups de feu le colonel Arandielovitch ; l'un deux laboura la poitrine de l'ollioter, retournant sa baïonnette dans la plaie qu'il avait faite à l'endroit où était la croix de la Bravoure,donnée par le Tzar Ferdinand au colonel

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