La patrie Serbe

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lequel les alliés laissèrent la Serbie au moment de son envahissement, L’abandon dont souiirirent les Serbes sur le littoral fut exclusivement mis sur le compte des sous-marins autrichiens !.…..

T1 semblerait que pendant la retraite à travers l'Albanie, les malheureux errants aVaient touché les sommets de la misère humaine. On pourrait imaginer que durant cette traversée du pays de la faïm, ils avaient atteint le fond de l’abime des douleurs. L'abime de la douleur est insondable. Aucun écrivain ne donnera une impression complète de la retraite, encore moins sera{-il capable de suggérer l'abomination que fut la longue et dernière station près de l Adriatique.

En France on ignore presque tout de celle retraite qui fut, — je n'ai pas crainte de le redire, car nos cerveaux n'en seront pas sultisamment pénétrés —, la pire catastrophe des époques historiques. Nous avons quelques relations écrites par des correspondants de guërre ou par d'autres témoins, qui, en s'évadant de la Serbie, participèrent à cette fuite. Les relations sont en général froides et peu documentées. Aux heures du danger et de l'agonie, au moment où la mort paraït à chaque tournant du chemin, l'égoïsme gitant dans le cœur domine souvent les autres sentiments. Cet égoïisme fut naturellement plus grand chez les étrangers qui n'éprouvaient pas d'aftection fraternelle pour le peuple en détresse. L'idée de ces étrangers iut d'échapper le plus vite possible. Plusieurs d'entre-eux, aveuglés par l'amour de soi, au lieu de juger le drame dans toute son ampleur, le transiormèrent en une scène mesquine de la guerre et s’en firent les principaux acteurs:

Aïnsi, tel de ces historiens de pacotille emploie de longues pages à décrire les tribulations de son auto. un autre s’indignera desce que le Grand Quartier Général