La patrie Serbe

= LA PATRIE SERBE Ho

ésayera l'aridité des faifs sèchement alignés, c'est en cette intention qu'elle trouve place ici.

L'empereur d'Orient rechercha la parenté du roi, Etienne Ouroch. Dans le plus somptueux équipage ül envoya sa fille Anne vers le kral afin d'unir la jeune princesse avec Miloutin, fils cadet d Ouroch. Une armée. de serviteurs accompagnait le fastueux convoi, Aucune richesse n'avaitété épargnée pour éblouir les Slaves, sur lesquels Byzance désirait voir régner sa Princesse. Les Serbes ne furent pas éblouis; fils d’une nation saine et jeune, ils préféraientauluxeelféminélla vie du plein air. Le vieux kral apercevantles ambassadeurs qui précédaient Anne se prit à réfléchir en face de tant de splendeurs. Pour étendre le royaume des Némania et vaincre ses belliqueux voisins il ne fallait aucune faiblesse. Ouroch siniorma de l'utilité d'un tel matériel. Les ambassadeurs répliquèrent qu'ils n'avaient là qu'une mince partie des trésors apportés par la suite de la princesse. Le kral se plongea en de plus profondes méditations, puis il mena les Grecs dans son « konak » et leur indiqua la femme de son fils aîné. Simplement vêtue de bure, la future reine filait parmi ses dames. Ouroch la désigna aux ambassadeurs qui pliaient sous la lourdeur des brocarts gemmés de picrreries. La différence entre la mentalité serbe qui par sa simplicité tendait à s'élever eb Ja mentalité Byzantine à son déclin, creusa un abîme entre le kral et les ambassadeurs. Les Grecs avaient aussi espéré que le prince héritier, fatigué par ses infirmités, laisserait le trône à son cadet. Au lieu de l'être maladil qu'ils comptaient trouver ils avaient vu un homme à peine boiteux et ne paraissant nullement prêt à rendre l'âme. Offrant saluts ef excuses, les ambassadeurs revinrent sur leurs pas; ils reprirent la princesse Anne laissée en arrière et s'en retournèrent

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