La patrie Serbe
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LA PATRIE SERBE 65 aussi très fort. À côté des céréales onexpédie à l’étranser des fruits frais et secs, principalement des pruneaux.
Le maïs dont nous avons parlé est une des bases de la nourriture ; on consomme beaucoup de païn de maïs dans les campagnes.
- Si la couche d'humus est fertile, la croûte inférieure est riche en minerais. Le sel, le fer, le cuivre, s’y rencontrent en beaux gisements. Citons en exemple les mines de Bor, exploitées par une compagnie française.
Malheureusement, comme pour la culture du sol végétal, les ouvriers manquent et pour mettre à jour les trésors enfouis, on se heurte à un problème semblable au problème agraire.
Pour ouvrir des galéries on doit avoir des mineurs, pour ensemencer les champs des laboureurs sont nécessaires. La Serbie a besoin de Serbes, et depuis des siècles on s'applique à les détruire. Guerres dévastatrices, invasions, dominations tyranniques, voilà les cadeaux apportés par le Temps. al
Quel courage pour le travail peut avoir un peuple surlequelest continuellement suspendu l'épée de Damoclès, levée pour une prochaïne attaque. Dévant l'instabilité de sa situation, le paysan n’espère pas se créer une fortune. L’actionnaire, même étranger, manque de conbance. Ce n’est ni l'esprit d'organisation, ni l'énergie qui font défaut à la courageuse petite nation, mais l'asSurance d’un lendemain tranquille, la main-d'œuvre et peut-être quelques capitaux ; car les mises de fond sonf grosses et ne rapportent qu'à la longue. Les paySans sont presque tous à l'aise, mais il y à peu de grandes fortunes. La Serbie est encore pareille à une grande étendue de terrain vierge qui attend la charrue du laboureur prête à ouvrir des sillons et le pic du mineur destiné à creuser ses flancs.