La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

PRÉFACE IX

idées s’y adaptent mal. C’est ainsi que nous ne comprenons plus les bonapartistes républicains de la Restauration. C’est nous, je crois bien, qui avons raison contre eux ; ils vivaient dans une contradiction logique que les événements ont dissipée. De même nous devons au temps de ne pouvoir plus partager l'erreur des hommes de 1789 à l'égard de la papauté !

Leur erreur, c’est la continuation d’une erreur de la monarchie. C’est un gallicanisme révolutionnaire, transformation du gallicanisme royal, qui, lui aussi, nous est devenu si peu compréhensible.

Le gallicanisme royal avait été moins dangereux ; peut-être (qui sait?) avait-il eu quelquefois du bon, parce que l’absurdité n’est tout à fait absurde que dans les périodes violentes. L'ancien régime avait pratiqué presque impunément ce qui a fait avorter en partie la Révolution, ce dont la Révolution a même failli mourir. Tant il est vrai qu'avec les temps la sagesse politique varie ; qu'elle peut rester semblable à un instinct tant que le pouls des nations bat lentement, mais qu'aux heures de fièvre elle doit prendre les allures d’une géométrie.

Quelles phases a parcourues la double a-