La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LES CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES 39

nomination du roi. Toutes les prieures, sauf deux, appartenaient à la Noblesse. Les revenus des prieurés de filles s’élevaient à 68.090 livres.

6o Il y avait 2% maisons de chanoïinesses, comptant 600 sujets et possédant un revenu de 350.000 livres.

7o Enfin l'Ordre de Malte avait en France : 6 grands prieurés, 4 baillages, 229 commandes ries, 900 chevaliers, 132 chapelains et servoantd'armes, et 28 maisons religieuses régulières.

Ses revenus s'élevaient à 1.760.000 livres.

Toutes ces institutions étaient recherchées surtout par les fils et filles de famille noble n'ayant pas de grandes ressources ; elles leur offraient une situation sûre et tranquille et le recrutement était limité par la seule considération de ne pas trop restreindre la part des admis.

Mais ce n’est pas tout : il faut encore ajouter à ces ordres réguliers les congrégations instituées pour des objets spéciaux telles que les Lazaristes, les Filles de St-Vincent-de-Paul,les Oratoriens, etc.

Il y avait encore les Ordres mendiants : carmes, dominicains, franciscains et augustins, qui comptaient environ 68.000 religieux et 64.000 religieuses. Ils savaient lever de fructueuses coniributions sur le peuple ; ils possédaient de grandes richesses et de nombreux établissements. Leur activité les portait à s'occuper de toutes