La Révolution française (1789-1815)
LRADNESE
l'échauffourée de Caen, l'assassinat de Marat, leur participation aux révoltes de Lyon, de Marseille, de Toulon, de Bordeaux, de concert avec les royalistes, ainsi que leur conduite aussitôt qu'ils furent rentrés dans la Convention après le 9 thermidor, conséquence de leurs opinions sur la souveraineté individuelle, de leurs aberrations politiques et de leur complet défaut de sentiment social, les jugent définitivement et indiquent assez ce qu'il y avait à faire à leur égard.
Parmi les Trente-Deux, ceux qui, au moment où la France était de toutes parts attaquée et envahie, n'avaient pas craint de provoquer la révolte à main armée, la guerre civile, méritaient la mort ! Les autres, l'emprisonnement ou l'exil.
Aucun parti ne différa donc autant, en principe et en action, de celui de la Gironde que celui de Danton, parti du gouvernement de la France par Paris et de la subordination des théories aux résultats, de l'effacement du mysticisme démocratique devant le triomphe effectif de la République et de la défense nationale.
Nous avons le droit, par conséquent, de trouver étrange que les révolutionnaires actuels, à la suite de Babeuf et de Buonarotli, prétendent traiter Danton de bourgeois et de girondin ! Sans doute il était de ce tiers état qui, en 89 et 93, et même de nos jours, ne nous paraît avoir démérité ni de la patrie ni de la République, mais girondin, nous le nions absolument.
IX La deuxième opération essentielle, dont la nécessité
résultait du renversement de la monarchie et de la proclamation de la République, était la constitution d’un
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