La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795

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ébmme une faveur. En voici les propres termes: Le maximum net de l'indemnité due par l'Arifiocrate ne pourra, dans aucun cas, excéder 4o pour cent de la fortune du taxé. (1) ENS -

Malgré cette claufe, ce maximum n'en a pas moins enlevé, à plufeurs de ces derniers, près des trois qua ts de leurs fortunes ; Car on comprend aifément que le premier réfulrat de cette efpèce de loi agraire (la feule qu'on pût imaginer dans un Etat fans territoire a dû être de réduire à la moitié de leur valeur

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(1) Ceimême maximum qui s’élève à 30 pour cent fur ja fortune des dermi-Ariflocates, eft réduit à 25 pour cent {ur celles des Pasriotes. Cn affure que ce brigandage fyflématique, qui a fuccédé au premier pillage de laRévolution, s'eft étendu fur plus de 1100 propriétaires, & qu’il a procuré environ fix cents mille louis, ce qui doit repréfenter bien au-delà du quart de la totalité des fortunes. Cette épouvantable exation s’eft exécutée froidement, lentement, g au nom de la loi, dans une ville ruinée, dont les habitans avaient déjà perdu leurs fortunes dans les fonds de France, que 1a Convention acquitte, en aflignats, à ceux des créanciers étrangers dont elle n’a pas fufpendu les paiemens. Il eft tel individu qui a éré taxé à plus de 16,000 louis; il en eft tel autre qui a préféré fuir, & abandonner toutes fes propriétés foncières, eftimées 500,000 liv. tournois, à fe voir retenu fur un fol dont une partie feutement ferait reftée fon unique propriété, & où ilfe ferait encore trouvé à la merci des fpoliateurs. Croirait-on que les R£dacreurs dece Décret qui bouleverfetoutes les notions du ex & du we, & qui décrit dans fa racine toute émulation au travail, ont ofé Je términer en annonçant au peuple, que pour en œoir réalifir les donsrefètss él faut que cette mefure Jiit fecondée par une difpofition générale au travail. Ure République bien crganifée, ou qui veut

e, lui difent-1ls avec effronterie, pfétrét la parelfe, ÈS voue 1out

dE au mépris © à laprofexigrion #11